A al ferme on n'avait pas coutume de contester Félix ,le père . Un jour, il ramena un petit vacher Téophile . Un gamin maigre comme un sarment, qui ne s'était jamais lavé pieds ni corps.Un gosse pouilleux qu'il a fallu tondre et laver au pétrole.
Quand le pauvre regard de Théophile a croisé celui d'Anaïs, le coeur de la jeunne fille s'est serré .On a tendu à Théophile une grosse tartine de beurre: il était adopté.En ce temps-là, à la veille de la guerre de 14, il y avait encore des loups en Auvergne.On se soignait aux sangsues. Les matelas étaient bourrés de feuilles de hêtre . En ces temps-là, Anaïs n'avait pas vingt ans et rêvait d'aller à Paris...Bien des années plus tard, elle revient sur les ieux de son enfance.